L’interpellation de jeunes qui auraient organisé une manifestation sur la voie publique à Kankan, en guise de soutien au caporal légionnaire et colonel en Guinée, est une opération en trompe-l’œil. Cette manifestation qui est loin d’être spontanée est le début d’une série de manifestations savamment orchestrées à partir du Palais Mohamed 5 dans la perspective de la confiscation du pouvoir par la nébuleuse CNRD. Que les organisateurs ou les manifestants de Kankan soient arrêtés, jugés, condamnés et emprisonnés, cela ne change absolument rien. La machine est déjà lancée. Dans tous les cas, ils pourront être libérés d’une manière ou d’une autre par le prédateur de l’indépendance de la justice, le sieur Alphonse Charles Wright.
Il appartient donc aux militants pro-démocratie de continuer le combat contre la volonté clairement affichée de Mamadi Doumbouya de conserver le pouvoir sans avoir été élu. Ce dont il est question aujourd’hui, ce n’est pas l’nterpellation des manifestants de Kankan qui n’est qu’une simple mise en scène. Les combattants de la démocratie exigent tout simplement que le droit de manifester soit rétabli sur l’ensemble du territoire national pour que l’opinion publique nationale et internationale puisse constater qu’en réalité Mamadi Doumbouya et ses acolytes ont perdu toute crédibilité et n’ont de soutien que les ennemis de la Guinée, ceux-là mêmes qui avaient poussé Alpha Condé à violer son serment en briguant un troisième mandat.
Mamadi Doumbouya sait que le rapport de force n’est pas en sa faveur ; il a compris qu’il est lâché par l’écrasante majorité des Guinéens, en dépit de ses actes de politique politicienne. Il a peur d’une éventuelle démonstration de ce sentiment de rejet à travers des manifestations-monstres. C’est pourquoi, la pression populaire doit continuer ; les dénonciations doivent continuer jusqu’à ce qu’il retourne là où il ne devait jamais quitter, sa caserne.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC