La frontière de la Guinée à Pamelap (dans la préfecture de Forécariah) est fermée ce jeudi, 11 août 2022. Les usagers (dont des journalistes) qui souhaitaient se rendre en Sierra Leone ce matin via la frontière guinéenne ont été surpris par cette fermeture. D’ailleurs, ils ont été sommés de rebrousser chemin par les militaires guinéens qui s’y trouvent. Notre confrère Youssouf Bah, correspondant de la chaîne Alzazeera, est parmi ceux qui sont bloqués à cette frontière depuis 7 heures, alors que lui par exemple avait un rendez-vous (un reportage) avec les autorités léonaise sur ce qui se passe dans ce pays voisin.
« Je voulais partir en Sierra Leone pour une couverture médiatique. Mais, j’ai trouvé que la frontière du côté de la Guinée est fermée. Je suis arrivé là le matin, à 7 heures20’, je me suis présenté, les agents m’ont dit d’attendre. Mais, finalement, ils ont dit : non, vous ne pouvez pas passer, la frontière est fermée. Et, pourtant, j’ai un rendez-vous avec le vice-président de la Sierra Leone (Juldeh Jalloh) et certaines autorités pour mon reportage. J’ai un ordre de mission de l’ambassade de la Sierra Leone en Guinée, j’ai aussi parlé avec le directeur de l’immigration de la Sierra Leone à la frontière pour savoir pourquoi la frontière est fermée. Mais, il m’a dit que la frontière de la Sierra Leone est ouverte, c’est seulement la Guinée qui a fermé sa frontière. Sinon, eux, ils sont prêts à accueillir tous ceux qui viennent de la Guinée. Donc, je suis bloqué à la frontière guinéenne avec un autre journaliste. Et, il y a beaucoup d’autres personnes qui sont là et qui veulent traverser pour aller en Sierra Leone », a expliqué Youssouf Bah au téléphone de Guineematin.com peu avant midi.
Pour l’heure, on ignore les raisons de la fermeture de cette frontière guinéenne avec la Sierra Leone. Mais, tout porte à croire qu’elle serait liée aux violences meurtrières survenues hier (mercredi) dans plusieurs endroits de la Sierra Leone lors des manifestations contre la vie chère. Un couvre-feu y a été décrété par le vice-président, Juldeh Jalloh, pour tenter de ramener le calme dans le pays.
Guineematin
