Désormais membre du collectif des avocats constitués pour la défense de Dr Kassory Fofana et Cie, Me Paul Yomba pense que la détention prolongée de ces derniers en violation de leurs droits à la liberté dit-il, est une descente aux enfers. Pourtant, rappelle-t-il, le droit à la liberté est un patrimoine commun à tous les guinéens qui ne peut être aliéné par qui que ce soit.
« C’est notre bien indivisible, indissociable. Il ne peut pas être aliéné, nous ne le permettrons pas (…) C’est en cela que je viens comme force en attente.Je suis venu au secours d’hommes en danger dont le naufrage me coûtera et coûtera à tous ceux qui les défendent.Comment pouvez-vous comprendre qu’on puisse enfermer quelqu’un sans mandat ? Qu’on puisse confisquer ses droits et libertés individuels ? Qu’il ne puisse même pas accomplir le devoir pour lui-même et pour sa femme ? S’il lui était reproché quelque chose, on aurait plaidé la chose mais, les avocats n’ont que la bouche cousue parce que où est l’infraction ? Qu’on nous dise au moins qu’on a fait ça. On plaidera coupable, on plaidera des circonstances atténuantes mais où est le fait dommageable, le fait préjudiciable, où est l’infraction ? Ce qui rend Me Bérété impuissant, le bâtonnier Sampil paralytique »,a-t-il entamé peu après sa présentation à la presse ce mercredi.
Il a, alors, invité l’accusation à faire preuve de retenu et de responsabilité face à leurs clients.
«On a atteint à notre épine dorsale, à la chose qui nous est le plus cher, le droit à la liberté. Nous l’avons eu prématurément mais ce n’est trop tôt de prendre son indépendance parce que nous l’avons pris avec toutes les conséquences et ça été l’essor des indépendances. Peu importe ! Mais, qu’on veuille nous renier ça à cette ère. Je crois que les hostilités vont s’engager, nous allons les jours qui viennent organiser quelque chose qui je crois, va réhabiliter la République »,a-t-il annoncé.
En tant qu’avocat des causes justes, et des citoyens qu’on veut trainer dans la boue, l’avocat assure : «nous ferons tout pour que les pouvoirs publics sachent qu’ils ont franchi le Rubicon et qu’ils ont touché aux fruits de l’arbre interdit », a-t-il conclu.
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