L’intention du chef de l’État de briguer un troisième mandat s’annonce de plus en plus claire pour l’opinion publique. Tout passerait par la modification de la constitution. Plusieurs mouvements ont vu le jour pour contrer ces velléités de la mouvance présidentielle.
À Boké et dans d’autres zones de la Guinée, les citoyens se sont fait entendre, pour dire non à un troisième pénalty.
Patrice Seny Camara, membre du bureau politique national du rpg-arc-en-ciel, voit cette riposte citoyenne comme l’oeuvre de leurs adversaires politiques. << Nous analysons le fondement de ces comportements, dont on connaît déjà les sources. Ce sont des activistes qui obéissent à des partis politiques >>, a-t-il juré.
Poursuivant, il estime que le référendum constitutionnel est une obligation de respect envers le peuple de Guinée. << Si aujourd’hui, les Guinéens veulent trouver des responsables, ils existent. C’est les membres du CNT qui ont eu à faire un travail, et ils ont bâclé les conclusions >>, a-t-il déclaré.
À en croire Patrice Seny Camara, à l’image de ce qui se passe dans nos pays voisins, les « constitutions s’adaptent à l’évolution sociétale ». << Aujourd’hui, nous avons connu une nette évolution de 2010 à 2018. Je crois que c’est des réalités qui doivent être prises en compte, pour corriger la faute commise par le CNT, qui a abbattu un mépris sur le peuple de Guinée >>, a-t-il martelé.
Baldé Alpha Souleymane
