La mise sous scellés de la liberté collective et individuelle a de quoi interpeller les medias sur les risques du métier. Quand des lâches, sous le couvert de la politique, décident de semer la désolation au sein de la famille des medias. Quand ils se donnent les moyens d’ensanglanter un jour pourtant de portée hautement religieuse : vendredi. Quand notre confrère, Mohamed Koula Diallo, tombe dans l’exercice de son métier, atteint de balle dans la poitrine. Nous devons plus que jamais semer les graines de la solidarité et de la prudence afin que fleurissent le droit à l’information. Acte lâche et barbare perpétré au GQ de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Au-delà des commentaires noyés dans un flot d’émotion et de compassion, il se joue un drame aux conséquences gravissimes pour la Guinée. C’est le degré de manipulation de la jeunesse à des fins politiques. Il ne s’agit pas pour nous de jouer les Cassandre, mais d’alerter les consciences sur le danger qui guette le pays. Quand on a vendu son âme au diable, les Guinéens ne sont pas étonnés d’assister, la mort dans l’âme, à la dépravation des vertus en politique. L’on ne semble plus s’intéresser à la gestion de la cité. La quête de leadership fait oublier tout risque d’exposer les enfants d’autrui à la violence égoïste. L’ego est devenu le plus grand dénominateur commun dans les états-majors des partis politiques. En plus de semer le désordre dans la cité, des apprentis sorciers s’activent à réduire en silence la liberté d’informer. A quels « politiciens » se vouer. En attendant de savoir sur quel pied danser, l’unanimité se dégage autour de la mise en quarantaine de la couverture des activités de tout parti politique qui ferait de la violence un modèle de gouvernance. Evidemment, les fauteurs de troubles cherchent à bâillonner les medias, mais c’est sans compter avec l’état d’esprit qui anime aujourd’hui chaque journaliste. Ils voudraient régner en maitre dans leur utopie marquée sous le sceau de la pensée monolithique. Il reste vrai que la symphonie de la liberté et de la démocratie se joue sur une partition des valeurs prenant racine dans les mœurs et us de nos communautés. Celles-ci se doivent être communes. Autrement dit « communauté de destin. » Chose regrettable. Il se passe une forme de manipulation et d’endoctrinement d’une jeunesse en manque de repère. Sur les places publiques, la jeunesse prend part à des joutes particulièrement violentes sous le regard indifférèrent de politiciens véreux qui tirent les ficelles. Pour cette catégorie de Guinéens, il faut que la fin justifie les moyens. A tout prix. Si les autorités et les parents continuent de fermer l’œil sur l’instrumentalisation de la jeunesse, il faut dire que l’avenir de la Guinée est compromis. Il est plus que temps de couper l’herbe sous les pieds des politiciens en mal de mobilisation. Comme si l’exubérance, la drogue, l’incivisme et d’autres fléaux sociaux ne suffisent plus, des personnes à la moralité douteuse veulent sacrifier la jeunesse sur l’autel de la politique politicienne. Personne ne semble observer l’ampleur de la chose, pendant ce temps la jeunesse se noie dans des bouteilles d’alcool. La déperdition prend des formes inquiétantes, il ne faut pas se leurrer. A tout point de vue, l’’avenir d’un pays repose sur une jeunesse formée et responsable. Une jeunesse consciente et soucieuse. En tout cas, si elle veut sortir des sentiers battus. La bataille du développement doit être gagnée avec la jeunesse, l’autre force vive de la Nation. L’excentricité ne doit pas être notre fierté dans la marche vers des lendemains meilleurs. Les religieux, qui sont l’incarnation de la morale et des valeurs, ne doivent pas lâcher prise. Ils doivent monter au créneau pour dénoncer des pratiques et autres agissement à l’antipode de nos mœurs et us. La démission parentale est devenue monnaie courante en Guinée, à telle enseigne que tout est permis. Au grand dam des familles faisant de l’éducation des enfants une condition sine qua non de réussite sociale garantie. Aujourd’hui, nous sommes sujets à une vive émotion. Une peur qui ne dit pas son nom s’empare du quatrième pouvoir- les medias- qui devient désormais la cible de soldatesques de politiciens. A ce cœur qui bat la chamade, notre destin ne doit pas être dans les mains des ennemis de la liberté. Plus jamais ça !
Mohamed J. M Morgan