Se tenant depuis quatre ans à Conakry, au compte sa cinquième édition, le Festival Lassiry Graffiti s’est transporté dans la ville provinciale de Boké où elle s’est tenue du 17 au 27 avril 2023.
Elle a touché les villes de Sangarédi et de Kamsar, en plus du centre urbain de Boké où il a été procédé à la réalisation de deux fresques : l’une à la Maison des jeunes et l’autre, au Musée régional.
A cela, s’ajoutent les ateliers de formation, les spectacles et autres freestyles pour le plaisir de la population juvénile du Kakandé élargie à d’autres générations d’âges qui ont massivement adhéré au projet.
Selon le Commissaire général du Festival Lassiry Graffiti, ceci est la consécration de cinq ans de galère, cinq ans de combat pour que cet art puisse épouser le cœur de gens. Eh oui !
Puisqu’aujourd’hui, la graffiti a tendance à devenir un patrimoine national. En ce sens que tous les Guinéens se reconnaissent en cet art qui se transporte désormais sur les sites touristiques ou négriers pour retracer l’histoire des grands hommes qui ont marqué la Guinée.
Pour Mbaye Aissatou Fall, le Musée régional de Boké est plus riche que l’île de Gorée. « Il est tellement riche qu’on ne connaît pas sa valeur. Il y a un chemin là-bas qu’on appelle le chemin de non-retour des esclaves. Là, il y avait les épaves des bateaux qui transportaient nos ancêtres vers la haute mer. Mais avec le business de la ferraille en 2000, celles-ci ont été démantelées. Il n’y a rien qui retient les gens aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Et c’est alors que la structure Guinée Challenge, organisatrice du Festival Lassiry Graffiti a monté un projet et l’a proposé à l’Office National du Tourisme en vue de la réhabilitation de l’histoire à travers les fresques et plaque réalisées à cet effet.
Sokhô bangoura
