Le procès du massacre du 28 septembre en Guinée a commencé il y a plusieurs mois, avec de nombreux témoignages et accablants de la partie civile contre les prévenus. L’une des parties civiles, Lounseny Fall, a récemment a témoigné devant le tribunal criminel, sidérant le présumé coupable Marcel Guilavogui et ses avocats présents dans la salle d’audience.
L’ancien Premier ministre François Lounsény Fall a été l’un des témoins oculaires du massacre qui a eu lieu en 2009 dans un stade de Conakry, la capitale guinéenne. Des centaines de personnes ont été tuées, torturées et violées lors de cette attaque brutale contre des manifestants pacifiques qui protestaient contre une éventuelle candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara, président de la transition au moment des faits.
Le témoignage de Lounsény Fall a été poignant. Il a décrit comment il a vu le Commandant Marcel Guilavogui, qui était alors sous-officier de l’Armée guinéenne, frapper les leaders politiques et les manifestants sans défense à l’aide de son gourdin.
Il a également décrit comment il a vu les militaires frapper des femmes avec les crosses de leurs armes et comment ils ont participé à des viols collectifs.
Le témoignage de Fall a été si émouvant que Guilavogui a été sidéré à l’audience. Il avait l’air accablé et a même été vu en train d’osciller sa tête pour désapprouver les propos du diplomate en son encore.
Rebondissement
Le procès du massacre du 28 septembre en Guinée a connu un rebondissement lors de l’intervention de l’opposant Lounseny Fall à la barre. Sa version des faits contredit le rapport d’enquête de la gendarmerie du PM3.
En effet, lors de son témoignage, Lounseny Fall a affirmé avoir vu Marcel au stade ce jour-là, et c’est lui qui frappait les dirigeants politiques présents. Or, le rapport d’enquête de la gendarmerie concluait que Marcel n’était pas présent au stade ce jour-là.
Cette divergence entre les deux versions des événements soulève une question importante : qui dit la vérité ? Il est difficile de répondre à cette question sans avoir accès à plus d’informations et de preuves.
Cependant, il est important de noter que les témoignages des personnes présentes sur les lieux lors du massacre sont souvent contradictoires et que les preuves peuvent être difficiles à obtenir. Il est donc crucial que le processus se déroule de manière transparente et impartiale, afin d’obtenir une vérité juste et équitable pour toutes les parties impliquées.
Pourtant, l’opposant Fall a été catégorique qu’il a été frappé par Marcel chose qu’il ne peut jamais oublier.
L’ex-Premier ministre François Lounsény Fall est l’une des nombreuses parties civiles qui ont été entendues dans cette affaire, et chacune de leurs dépositions est essentielle pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé le 28 septembre 2009.
Le massacre du 28 septembre est considéré comme l’un des pires crimes commis en Guinée ces dernières années. Et ce procès est crucial pour faire avancer la justice pour que les responsables soient traduits en justice.
Le témoignage de Lounsény Fall a été un moment fort de ce procès et a montré l’importance des témoins dans la recherche de la vérité. Ce témoignage a également rappelé aux spectateurs présents dans la salle d’audience et à la communauté internationale que les atrocités commises lors du massacre ne doivent jamais être oubliées.
Abdoul Latif Diallo
Joirnaliste d’investigation