Le procès du massacre du 28 septembre en Guinée a connu un rebondissement avec le témoignage du docteur Ben Youssouf Keita, politicien et témoin clé de l’affaire. Dans son récit, il a pointé du doigt le ministre de la santé de l’époque, le colonel Chérif Diaby, qui selon lui, n’a pas respecté son serment d’Hippocrate en tant que médecin.
Le témoignage de Ben Youssouf Keita est accablant pour le colonel Diaby ministre de la santé au moment des faits, qui est déjà poursuivi pour son rôle présumé dans le massacre de civils lors de manifestations pacifiques en 2009. Selon Keita, Colonel Diaby aurait crié sur les victimes blessées à l’hôpital Donka et donné des coups de pied à certains blessés couchés par terre pour se frayer un chemin.
Ce témoignage vient renforcer l’acte d’accusation contre le colonel Diaby, qui n’aurait pas joué son rôle de médecin le jour du massacre. Le serment d’Hippocrate est un engagement solennel pris par les médecins pour exercer leur métier avec éthique et humanité. En ne respectant pas ce serment, le colonel Diaby aurait gravement manqué à ses devoirs de médecin et à sa responsabilité envers les patients.
Le procès du massacre du 28 septembre est un événement majeur en Guinée, qui a causé la mort de plus de 150 civils et fait des centaines de blessés. Les victimes et leurs familles attendent depuis longtemps que justice soit rendue. Les témoignages comme celui de Ben Youssouf Keita contribuent à faire la lumière sur les événements de cette journée tragique et à identifier les responsables de ce massacre.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
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