Le ministère des Postes et Télécommunications de la Guinée Ousmane Gaoual Diallo vol la vedette au premier ministre qui a récemment fait la une des journaux pour des raisons scandaleuses. Avec un budget colossal de plus de 65 milliards de francs guinéens, alloués à la rénovation et à l’extension de ses installations, il semble que des actes de surfacturation et de corruption planent au-dessus de ce projet d’envergure. Les accusations se concentrent principalement sur le ministre lui-même, Ousmane Gaoul Diallo.
Les soupçons portent sur deux marchés attribués à la société Dimar sans passer par un appel d’offres compétitif, prétendant être de gré à gré. Le premier contrat vise à rénover et étendre le ministère des Postes et Télécommunications ainsi que l’économie numérique. Immatriculé sous le numéro 2023/278/1/1/2/1/2/037, ce projet est évalué à 65 milliards 338 millions 882 mille 562 francs guinéens et devrait être réalisé en 12 mois.
Le second contrat concerne la rénovation et l’équipement d’un immeuble R+4 dans la cité chemin de fer, anciennement le siège de la Société Générale des Banques en Guinée. Cela représente un montant de 20 059 801 262 GNF, attribué à la société Mining House, avec un délai d’exécution de 3 mois.
Joint au téléphone par la rédaction de depecheguinee , le ministre Gaoual dit de ne pas avoir connaissance de ce fameux contrat, et il n’a aucune possibilité de nous donner une explication au téléphone.
De plus, cette histoire de Guinée Télécoms n’est qu’une tromperie du ministre Ousmane Gaoual Diallo concernant le lancement de l’opérateur national de téléphonie. Malgré de multiples annonces de lancement, ce projet n’a jamais vu le jour. Sous l’administration précédente d’Alpha Condé, des efforts avaient été déployés pour relancer Guinée Telecoms en fusionnant la société Celcom Guinée, qui devait une somme considérable à l’État guinéen et n’avait plus de licence valide. Cette fusion aurait permis à la Guinée de posséder sa propre téléphonie mobile.
Alors , après l’arrivée du ministre Gaoual à la tête du ministère des Télécommunications, ce plan a été annulé, et il a tenté de trouver des partenaires étrangers pour relancer Guinée Telecoms. Malheureusement, aucun partenaire n’a accepté de s’associer à ce projet, qui n’avait même pas de Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) jusqu’à la fin du mois d’avril.
Les récentes démarches du ministre pour obtenir un RCCM pour Guinée Telecoms ont également été rejetées par l’APIP, l’agence chargée de la promotion des investissements privés. Les conditions requises pour la création de cette société n’étaient pas remplies, et aucun décret présidentiel n’a été émis à cet effet. De plus, ni le directeur général ni son adjoint ne sont connus.
Cette affaire de surfacturation, de corruption et d’inefficacité dans la gestion des projets du ministère des Postes et Télécommunications jette une ombre sombre sur l’intégrité de l’administration.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation