Les premières expulsions du territoire sénégalais ont commencé avec le renvoi de soixante-dix-neuf (79) Guinéens arrêtés lors de manifestations politiques au Sénégal. Les autorités sénégalaises ont pris cette décision dans le cadre de mesures visant à maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays.
Les expulsions ont été réalisées en deux groupes distincts. Le premier groupe était composé de 31 Guinéens, dont 19 hommes et 12 femmes. Le deuxième groupe, quant à lui, était constitué de 48 Guinéens, comprenant 12 enfants, 18 hommes adultes et 18 femmes adultes. Selon les informations rapportées par Seneweb, ce dernier groupe a déjà atteint la frontière entre la Guinée et le Sénégal, à Boundoufourdou.
Avant de procéder à ces expulsions, le ministre de l’Intérieur du Sénégal a annoncé que les autorités guinéennes s’engageraient à vérifier la nationalité guinéenne de ces individus et à s’assurer qu’ils n’ont pas obtenu frauduleusement des passeports guinéens. Cette mesure vise à éviter toute confusion ou usurpation d’identité qui pourrait survenir lors de ces retours forcés.
Les manifestations politiques auxquelles ces Guinéens ont participé ont été le point de départ de leur arrestation. Le gouvernement sénégalais considère que leur présence sur le territoire était illégale et perturbait l’ordre public. Par conséquent, les autorités ont pris la décision de les expulser afin de préserver la stabilité et la sécurité du pays.
Ces expulsions suscitent des réactions mitigées. Certains soutiennent la décision des autorités sénégalaises, affirmant qu’il est nécessaire de faire respecter les lois et de protéger l’intégrité du pays. D’autres, en revanche, critiquent ces expulsions et estiment qu’elles sont contraires aux droits de l’homme, en particulier si certains des expulsés sont des demandeurs d’asile ou des réfugiés en besoin de protection.
Il faut noter que ces expulsions ne sont pas un phénomène isolé et qu’elles surviennent dans un contexte plus large de tensions politiques et sociales. Les gouvernements doivent jongler avec le défi de maintenir l’ordre public tout en respectant les droits fondamentaux des individus. Dans ce cas précis, il reste à voir quelles seront les mesures prises par les autorités sénégalaises et guinéennes pour faire face à cette situation et garantir que les droits des personnes concernées soient respectés.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation