Le Conseil d’Administration de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) exprime son profond mécontentement suite à la publication, sur les réseaux sociaux, d’actes de suspension concernant messieurs Moussa CAMARA et Cé Avis GAMY. Ces suspensions, malencontreusement exécutées, sont directement liées au jugement n°182 du 25 juillet 2023, émis par le tribunal correctionnel de Labé et impliquant les magistrats susnommés.
Dans le dossier Ministère public et les héritiers de feu Abdourahamane DIALLO, contre madame Asmaou Diallo, condamnée pour des actes d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux, le tribunal de première instance de Labé a rendu un verdict condamnant madame Asmaou DIALLO à une peine d’un an d’emprisonnement, avec 10 mois assortis de sursis. La peine prononcée excède donc les six mois d’emprisonnement requis par l’article 537 du code de procédure pénale pour la délivrance d’un mandat de dépôt.
Le Ministre de la Justice et des droits de l’homme, au lieu d’emprunter les voies de recours conformément au code de procédure pénale, a choisi d’émettre deux arrêtés de suspension en se fondant sur une interprétation erronée et injuste de l’article 537. Cette démarche est en contradiction directe avec l’esprit de la loi.