En Guinée, l’alarme sonne à nouveau face à une augmentation significative des saisies de drogue, laissant craindre une résurgence du trafic dans le pays. Récemment, les autorités ont fait une découverte majeure, mettant la main sur plus de 100 kilogrammes de cocaïne dissimulés dans une voiture de marque Nissan Patrol en provenance de la Sierra Leone. L’opération s’est rapidement transformée en une affaire troublante lorsque des gendarmes ont appréhendé un colis suspect, soupçonné d’être lié à des hauts responsables de l’armée.
Abdoul Salam Bah, un agent de renseignement impliqué dans la détection de ce réseau de trafic de drogue, a été brutalement arrêté pour insubordination. Selon des sources concordantes, Abdoul Salam Bah aurait refusé de se plier aux pressions et aux pots-de-vin de certains membres de l’armée, préférant mettre en lumière la vérité. Ce geste courageux lui a valu d’être détenu à la brigade de recherche PM3 de Matam, soulevant des inquiétudes quant à la manipulation potentielle des plus hautes sphères militaires dans cette affaire.
Cette situation ravive les craintes que la Guinée ne redevienne une plaque tournante majeure du trafic de cocaïne en Afrique, comme cela a été le cas au cours des années 2008 et 2009. Comment les autorités locales et les organismes internationaux peuvent lutter contre le trafic de drogue si les hauts responsables de l’armée sont impliqués.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation