Auteur d’un triplé, la superstar portugaise a impressionné lors de ce premier choc du Mondial contre une équipe d’Espagne pleine de caractère (3-3).
On ne va pas se mentir. Ce Portugal-Espagne était bien la première affiche alléchante de cette Coupe du monde en Russie. Le décor faisait envie. Des stars (qui se connaissent), une opposition de style claire et une rivalité géographique, le tout saupoudré d’une incertitude après la crise qu’a subi la Roja suite au départ de Julen Lopetegui. Tous ces ingrédients se sont faits ressentir à un moment ou un autre dans ce match.
Ronaldo inarrêtable
Il était intéressant de voir comment la Roja allait l’aborder, justement. Et les premières minutes ont installé un doute chez les coéquipiers de Sergio Ramos. Empruntés, sans idée, les Espagnols ont subi le pressing et les attaques rapides de la bande à Ronaldo. La star du Real Madrid, en chef d’orchestre, a frôlé la perfection en première période. Sa capacité à faire le bon choix pour accélérer ou temporiser a permis à son équipe de dicter le tempo de ce match un bon moment.
Et sur sa première étincelle, CR7 a fait mouche en obtenant un penalty suite à une faute de Nacho après son passement de jambes. La machine à buts a transformé le penalty sans trembler pour mettre le Portugal sur les bons rails (1-0, 4e). C’est par son jeu d’attaques placées que l’Espagne a alors tenté de sortir la tête de l’eau. Et progressivement, l’influence d’Isco entre les lignes est devenue de plus en plus palpable. Mais c’est Diego Costa qui a permis à l’Espagne de recoller après un enchaînement contrôle-frappe en pivot parfait (1-1, 24e).
L’Espagne a alors campé dans la surface portugaise sans trouver la faille, malgré un missile d’Isco sur la barre (31e). Et c’est finalement le Portugal, au terme d’un nouveau contre fulgurant, qui a repris l’avantage juste avant la pause après un tir opportuniste de l’inévitable CR7 sur lequel David De Gea s’est troué (2-1, 44e). Au pied du mur, la Roja a pourtant montré de vraies ressources, et son jeu de passes a encore fait la différence pendant la première partie du second acte. Diego Costa, toujours bien placé, a égalisé juste avant l’heure de jeu (2-2, 55e), avant que Nacho ne permette aux siens de repasser devant de façon inespérée sur une merveille de frappe lointaine (2-3, 58e).
Il était alors difficile d’imaginer que ce succès échappe à l’Espagne. La seule arme du Portugal se nommait Cristiano Ronaldo.Et il a fallu un coup-franc bien placé à l’attaquant du Real pour montrer à nouveau son impact dans ce choc ibérique. Sa frappe à l’entrée de la surface est retombée comme une feuille morte pour faire exploser le peuple portugais (3-3, 88e). Ronaldo a inscrit au passage son premier triplé en Coupe du monde, en plus de marquer dans 4 éditions distinctes. C’était fort, très fort. On attend la suite avec impatience.
