Le dossier des personnes poursuivies pour « exercice illégal de la fonction du pharmacien, usurpation du titre et atteinte à la santé publique », s’est poursuivi ce jeudi 24 novembre 2022, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières. Sur les 18 prevenus, seulement 2 ont comparu devant la chambre de jugement à cette audience.
Ce, après qu’un mandat d’amener soit décerné contre eux à l’avant-dernière audience.
Dès l’ouverture, le prévenu Alpha Amadou BARRY a tout d’abord présenté des plates excuses à la cour, pour avoir nié les faits en bloc lors de la précédente audience.
A la barre, le prévenu s’est engagé à contribuer à l’aboutissement de la vérité.
Dans cette optique, Alpha Amadou BARRY a reconnu qu’il est propriétaire de trois conteneurs parmi ceux saisis par les autorités. Des conteneurs dans lesquels se trouvent des produits pharmaceutiques qu’il a l’habitude de stocker dans un magasin avec ventilateur avant d’installer un climatiseur. Également, il reconnaît être l’auteur de tout ce qui est consigné dans le procès verbal par l’officier de l’investigation.
« J’ai commencé la vente des médicaments en détail depuis 2012, mais c’est en 2020 que j’ai commencé à importer de l’Inde. Je le faisais parce que je ne savais pas que c’était interdit qu’un illettré vende des médicaments. En plus, je n’ai jamais vendu de médicaments à un consommateur direct. Ce sont toujours des spécialistes qui viennent faire la commande chez moi et part revendre à leurs patients. Mais si toutefois, ceux qui ont la connaissance du médicament n’ont pas les moyens d’importer. C’est dans ce sens que je le fais et ils viennent prendre avec moi », a-t-il relaté.
Par ailleurs, Alpha Amadou confie à la barre qu’il importe les produits au nom de la Société IMAP pharma. Selon lui, une fois au port, son défunt transitaire débarque les produits à Kobayah, siège de la société, puis loue des camionnettes pour les acheminer à Madina.
Le prévenu a avoué qu’il a l’habitude d’écouler sa marchandise avec des Ivoiriens, et dans plusieurs villes de la Guinée notamment la zone forestière.
En dépit de tout, Alpha Amadou BARRY souhaite quand même récupérer son argent. Il demande donc au tribunal de l’aider dans ce sens : « mes conteneurs sont saisis et je ne sais pas si ils sont incinérés ou pas mais je demande de l’aide à la cour afin que je sache si réellement les produits qui sont venus à mon nom sont réellement mauvais. Si on me confirme que ce sont des faux médicaments, l’usine me rendra l’argent, mais si toutefois ce sont de bons produits, je demande à ce qu’on donne les produits à ceux qui sont habilités à vendre afin que je récupère mon argent », a-t-il sollicité devant la cour.
Sur ce, le président de la chambre de jugement Francis Kova Zoumanigui, a renvoyé l’affaire au 8 décembre pour la suite des débats et la comparution de l’adjudent chef Aminata Sylla. Cela, pour authentifier le procès verbal du deuxième prévenu Mamadou Alpha Diallo.
Pendant ce temps, les 16 autres prévenus n’ont pas daigné se présenter cela malgré le mandat d’amener décerné contre eux depuis le 31 Octobre 2022. Et une personne serait malade et serait partie à Dakar pour des soins.
GUINEENEWS